Le Président du Rwanda a accusé le Gouvernement de la RDC de « refuser d’assumer sesresponsabilités » pour mettre fin au conflit, notamment en rejetant toute négociation avec les rebelles du M23, groupe des rebelles cités dans tous les rapports des Nations unies et autres ONGs internationales comme des rebelles bénéficiant du soutien de l’armée rwandaise, des accusations que Kigali nie systématiquement et rejette en bloc.
Lors d'une conférence de presse organisé le jeudi 27 novembre à Kigali, le président rwandais a accusé les Autorités congolaises et particulièrement le Président Tshisekedi de freiner la signature officielle de l’accord de paix conclu fin juin à Washington, destiné à mettre fin au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo. Malgré plusieurs initiatives diplomatiques, dont une déclaration de cessez-le-feu permanente signée en juillet à Doha, les hostilités se poursuivent entre l’armée congolaise et le groupe rebelle M23, soutenu par Kigali, faisant planer le doute sur une rencontre prochaine entre Kagame et son homologue congolais Félix Tshisekedi.
Ouverture de l'aéroport de Goma
A la question sur la réouverture de l’aéroport de Goma pour des raisons humanitaires, tel que
souhaitée par le Gouvernement congolais et Français , Paul Kagamé estime que la question devait être discutée « directement avec les rebelles qui contrôlent la ville » et non avec le Rwanda.
Kinshasa rejette les accusations et appelle Kagame au respect des Accords signés...
En réaction aux propos dePaul Kagame, Kinshasa renvoie Kigali aux accords signés entre les deux pays et lui rappelle son obligation de les respecter.
Pour Patrick Muyaya, porte-parole du Gouvernement congolais, Paul Kagame est le géniteur, le « père » du groupe rebelle M23.
Ces déclarations interviennent dans un contexte de tensions persistantes entre la RDC et le Rwanda, malgré les efforts diplomatiques engagés à Washington et Doha pour tenter de ramener la paix dans la région.